mardi 7 décembre 2010

Avant de partir

Avant de partir pour cette incroyable aventure d'une nouvelle vie à entreprendre ici, je suis passée prendre quelques informations à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. L'endroit, situé non loin de l'opéra (Garnier), est un véritable dépaysement. Je me souviens qu'il faisait très chaud ce jour là sur Paris en cette fin juin, et entrer en ce lieu calme et climatisé m'a plongé dans une sorte d'euphorie, de satisfaction.

(clic sur l'image pour agrandir)

Sans doute le contrecoup de l'angoisse du départ, car on a beau se dire  (et se répéter) qu'on l'a voulu, il n'en demeure pas moins vrai qu'organiser une telle expédition, c'est quelque chose de particulier à vivre, surtout quand l'entourage proche nous demande si on a bien réfléchi et nous rappelle que vu l'éloignement, on ne se reverra pas de sitôt.

Vous pensez bien que nous avons été conscients de cela, nous avons décidé notre départ en 4 jours. Nous avons imaginé une balance virtuelle, nous y avons placé les bonnes choses de notre vie d'un côté et les mauvaises de l'autre. Devinez vers quel côté la balance penchait ? Loin de nous l'idée d'abandonner qui que ce soit.

Nous vivons simplement autre chose, comme tant de gens au fond, sauf que chacun a l'habitude de vivre dans sa bulle, sa propre petite expérience, et ignore la vie intime des autres. Notre décision n'a jamais fait un pli car si nous quittions une vie somme toute confortable, nous recevions en échange une possibilité de qualité de vie différente, et ceci est quelque chose de précieux.

Pour quelques années, notre famille est reconstituée ici, aux antipodes de notre patrie d'origine, mais nous sommes avant tout dans le monde. Je me sens ici comme chez moi, j'ai plaisir à conduire sur les routes, à discuter avec les gens d'ici, ceux qui y sont nés, ceux qui s'y sont installés ou ceux qui, comme moi, ne sont que de passage mais qui ont plaisir à vivre ici le temps qui leur est offert.

Ici, j'ai le temps de faire ce qu'avant je touchais du bout des mains, je mangeais du bout des lèvres, je voyais du bout des yeux.

Ici, j'ai le temps.

5 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ce billet très apaisant.Je me doute bien qu'ici tu as le temps;-) C'est sûr que ta vie en France était trépidante. En disant cela je pense à tes longs voyages quotidien, pour aller travailler ! Profite et tu as raison.

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  2. merci Malice, je suis heureuse d'avoir pu écrire ce texte qui sommeillait au fond de moi.

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  3. Oui, avoir le temps, c'est important ! Tu ne l'avais pas avant ; tu courrais pour gagner du temps mais sans résultat ! Maintenant, tu profites de ton foyer, de toi et tu arrive à écrire tes pensées plus librement. Tu as bien fait de partir, même, si tu me manques. C'est "drôle" de pouvoir s'acclimater facilement là où on se pose ! Moi même, à La Réunion, j'étais chez moi, je m'y sentais bien et j'étais heureuse enfin !

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  4. Ah oui, la Maison de la Nouvelle Calédonie, je connais plutôt bien :)))

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  5. Sarah :
    ceux qui ne s'acclimatent pas sont, à mon avis, partis à contre coeur et ne désirent qu'une chose : rentrer ! mais devoir ou boulot les oblige à patienter...

    DesMurmures :
    nous avons pu y prendre un petit bol d'air !

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