vendredi 11 février 2011

Ile des pins - Les ruines du bagne et entours

Préambule
En mars 1871, Paris se soulève contre le gouvernement Thiers qui se réfugie à Versailles, faute de pouvoir faire face à la masse parisienne désireuse de renouveau, de liberté, d'amélioration de la condition des prolétaires. Paris est maintenant gérée par "La commune (de Paris)" et s'oppose aux Versaillais (le gouvernement officiel). En mai 1871, les "Versaillais" reprennent le contrôle de Paris et les répressions commencent : fusillades sans jugement, jugements de condamnation à mort, aux travaux forcés ou à la déportation en Nouvelle-Calédonie.

Les ruines du bagne
C'est non loin de la baie de Kuto que se situent les ruines du bagne, visibles depuis la route.


Si les guides touristiques évoquent encore les ruines, elles ne sont pourtant pas en l'état accessibles, ou plus exactement ne le sont plus sauf armé d'une machette ou de quelque autre outil propre à en débrousailler les abords, car la végétation a bel et bien repris la place du vide entre les murs en ruines. En témoigne ce montage avant / après :

(clic sur l'image pour l'agrandir)
Plus près (mais pas plus !) :

(clic sur l'image pour l'agrandir)
je redescends de mon obervatoire

Une vue aérienne via google earth laisse nettement apparaître la trace des murs qui sont désormais enfouis sour la verdure :

capture perso
les petits carrés identifient la présence des repères photographiques
laissés par les internautes amateurs
(ne vous y fiez pas, certaines photos sont mal placées)

Le château d'eau
Non loin des ruines, on peut observer un étrange bâtiment sans porte qui se trouve être le château d'eau encore en fonction :
1874-1875
(clic sur l'image pour l'agrandir)

Le cimetière des déportés
Au bout d'une petite piste en terre, à environ 1 km du bagne, se trouve le cimetière des déportés :
(clic sur l'image pour l'agrandir)
Le cimetière est entouré d'une barrière blanche, les tombes ressemblent à de petits monticules de terre et de pierres.


Un bagne au paradis
L'administration française négocia ferme avec la reine Hortense, qui régnait alors sur l'île des Pins et obtint des terres : pour cela il fallu exproprier des tribus qui en occupaient le terrain. En 1872 arrivèrent les premiers déportés de la Commune de Paris ; ils furent plus de 3000, rejoints par la suite de Berbères alégériens après l'insurrection kabyle de 1871, puis, en 1878, des "bannis" de la Grande Terre (la Nouvelle-Calédonie) suite à une autre révolte, "locale" dirons-nous. Le bagne fut supprimé en 1909, mais les déportés avaient cessé d'arriver en 1880. Les terrains furent alors rendus aux tribus locales.
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