mercredi 22 février 2012

Ô saisons, ô châteaux ! (collectif)

par Manuel Touraille, Nicolas Kurtovitch et Frédéric Ohlen



Le livre
publié en 2001
photographies de Max Darcis
Editions L'Herbier de Feu
115 pages
4 parties

  • « Ceux d'en face », Compagnie du Phénix
  • « Les hommes de plein vent », Manuel Touraille
  • « Couture à la Maison Hagen », Nicolas Kurtovitch
  • « Duo », Frédéric Ohlen


Le sujet
4 pièces de théâtre jouées dans le cadre prestigieux du château HAGEN et ses dépendances (cf.photos) dont les sujets évoquent le bagne, la colonisation, les cultures, les terres, la politique, les illusions (perdues), les espoirs et le retour au réalisme.


« Ceux d'en face » : la vie au pénitencier (scènes assez dures), les violences physiques et morales, mais aussi les espérances sont au programme.
« Les hommes de plein vent » : dix hommes interviennent pour illustrer la vie en Calédonie au début de la colonisation et rapport avec la France.
« Couture à la Maison Hagen » : 3 femmes et un homme parlent de leurs conditions (de travailleurs) et de leur place en société.
« Duo » : un homme (colon) et son "homme de main" mélanésien se préparent à partir acheter un cheval dans un contexte de peste qui sévit à Nouméa.


Le verbe
J'ai dans mes réserves de quoi faire un repas composé uniquement de ressources du pays. Asperges de Bourail, riz de Houaïlou. Je conseille de consommer les produits locaux. En cas de blocus, nous avons plus de chance de résister. Les légumes poussent en abondance. ne soyons pas tributaires de l'Australie. Vous verrez, jeune homme, ici l'air est bon. Une vraie station climatique !
Mon complément
Comme si l'on y était, quatre pièces de théâtre mettant en scène les temps forts imaginés au travers des discours, lettres, témoignages retrouvés.

« Ceux d'en face » : très fort, superbe.

« Les hommes de plein vent » : plus touffu, récit qui part dans tous les sens, beaucoup de choses à dire mais peu d'explications (il manque l'avocat du diable à toutes les accusasions) et du coup le propos ressemble à un jet d'huile sur le feu comme on dit chez moi. J'ai moins aimé.

« Couture à la Maison Hagen » : très réaliste, on s'y projete facilement, récit qui pourrait se passer ailleurs et à une autre époque, y compris de nos jours (les "riches" ont toujours eu des "servantes" et le mélange entre ces deux sociétés est toujours perçu de manière critique, voire de la méfiance).

« Duo » : récit très humain entre le "maître" et son serviteur, là encore, il y a toujours ce rapport "dominant-dominé" mais le "dominant" n'a pas pour autant la vie plus facile.

Conclusion : un livret très intéressant qui donne quelques pistes à suivre pour découvrir progressivement la compéxité de l'histoire de la Calédonie et des hommes et des femmes qui la peuplent aujourd'hui, j'allais ajouter, toutes origines confondues.

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