et à l'origine de la ville de Païta.
1853. James Paddon, qui a fait une carrière dans la marine marchande après s'être engagé à 13 ans dans la Marine Royale anglaise, a 41 ans lorsqu'il décide de quitter Tanna aux Nouvelles-Hébrides (aujourd'hui Vanuatu) où il a fondé commerce et famille, pour s'installer en Nouvelle-Calédonie qu'il connaît bien pour y avoir fait des affaires, commerce de santal entre autre, navigant entre dans les eaux du Pacifique entre l'Australie, les îles et la Chine. Il y est bien accueilli et grâce à l'amitié et l'appui du chef Kuindo, il parvient à s'installer sur l'île Nou (aujourd'hui Nouville) où il ouvre un comptoir commercial, véritable petite entreprise - village où travaillent et vivent presque 300 personnes (60 européens et 200 natifs).
1854. Tardy de Montravel, navigateur français, arrive en Nouvelle-Calédonie et officialise l'installation de Paddon sur l'île Nou par un contrat d'une durée de 5 ans. Port-de-France devient la capitale de la Nouvelle-Calédonie (la ville prendra le nom de Nouméa "Nou-Mea" en 1866).
1857. Paddon fait faillite et prend la fuite direction Brisbane où les Français de la nouvelle colonie voisine viennent le chercher, non pas pour le réprimander mais pour lui proposer une affaire : accepter de déménager de l'île Nou, où la France désire entreprendre la construction d'un nouveau bagne, et surtout parvenir, grâce à ces relations, à faire venir des colons volontaires pour commencer une nouvelle vie en Nouvelle-Calédonie en exploitant les terres des bassins de la Caricouié et de Katiramona ; Paddon s'engage à trouver 22 colons mâles pour cultiver les terres. Ils seront appelés les "colons Paddon".
1859. Les imigrants sont recrutés pour la plupart en Australie, parmi les européens venus pour y chercher de l'or sans avoir obtenu le succès escompté. Une sorte de petite "ville-comptoir" s'établit alors pour ravitailler, permettant les échanges ou ravitaillement entre la capitale et les familles de colons installés de manière tout à fait précaire dans les premiers temps car il faut tout construire (habitats, fermes, entrepôts, etc...). Ce sera Paddon-ville, puis Païta-Station qui deviendra Païta.
1861. Paddon meurt d'une infection pulmonaire a 49 ans. D'abord inhummé dans la vallée du Tir, ses restes seront déplacés 5 ans plus tard sur ses terres de Païta où il était en train de construire sa maison.
habitation modeste d'un colon début XXème |
Tombe de Paddon à Païta |
Merci à mon ami "Nono" de mon Association Témoignage d'Un Passé (ATUP) pour ses précieux renseignements que j'ai résumé ci-dessus.Liens supplémentaires sur le sujet :
- les colons Paddon sur le site de l'ATUP
- présentation de Villa Musée de Païta sur le site de l'ATUP (avec une salle spéciale colon Paddon)
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