Bozu Lifou : ma destination pour les îles Loyautés

Bozu = bonjour en langue drehu

Si j'avais eu les moyens (en finances et en temps) j'aurai bien aimé aller à Ouvéa et à Maré, mais il a fallu choisir et nous avons opté pour Lifou où nous sommes restés une petite semaine en décembre 2012. Le voyage a été fait par avion, nous sommes donc arrivés à l'aéroport de Wanaham.

Nous séjournions en hôtel à l'Oasis de Kiamu que je recommande ; nous avions une sorte de petit appartement climatisé avec séjour-cuisine, deux chambres et une salle de bain/WC, très pratique pour une famille de 4 et économique car nous pouvions prendre nos repas "chez nous" (le soir principalement).

Nous étions en décembre, donc en été, mais nous avons eu de la pluie ! pas tous les jours mais il est certain que nous avons manqué quelques occasions de sorties prévues et non réalisées à cause de la pluie.

Une fois, alors que nous étions sur la plage de Peng, il a commencé à pleuvoir des cordes : nous étions 3 familles pour toute la plage (de 7 km) et avons trouvé refuge sous un abri de fortune. Peu de temps après deux hommes nous ont rejoint et ont fait une petite flambée sur un barbecue improvisé (une plaque d’égout de Pont à Mousson !)

Pour présenter Lifou et parce que je le fais un an et demi après mon séjour, je vais traiter le sujet en paragraphes.

- les paysages

Lifou est  sur de la roche calcaire d'origine corallienne et fait partie d'un atoll surélevé : on aperçoit très bien cette structure particulière dans et tout autour de l'île :

Aucun cours d'eau sur Lifou mais une sorte de réservoir d'eau douce ("lentille") accessible via des trous d'eaux ou des puits creusés par les militaires dans de nombreux villages.

Je trouve que le bord de mer ressemble parfois à Hienghène comme sur cette photo prise à Peng

-les repas

Je dois dire que c'est à Lifou que nous avons pu manger en tribu et Lifou propose de nombreuses tables d'hôtes tout autour de l'île où nous sommes très bien accueillis. Par contre ce n'est pas "donné", les prix sont semblables à ce que l'on paye dans un restaurant à Nouméa. A chaque fois pour 4 (dont un enfant) nous en avions pour 9 000-10 000 francs (soit environ 80 €).  Voici un florilège de nos assiettes :

- les courses

Le ravitaillement à Lifou est encore plus problématique que sur la grande Terre, il y a des petites supérettes comme celle-ci (aspect extérieur qui ne "paye pas de mine" comme on peut le voir) et sans l'enseigne on ne se doute pas que ce genre de bâtisse abrite les "courses" :

supérette à Lifou

Les supérettes proposent surtout des conserves, produits d'hygiène, etc...celle de Wé a un rayon boucherie. Pour le reste des besoins alimentaires, il n'y a pas vraiment de produits frais : pas de fruits, de légumes ou encore de fromage ! Il faut compter sur la halle du marché en ville

ou encore le marché hebdomadaire en "campagne" le long de la route en sortant de Wé vers le nord. Les habitants bien sûr cultivent leur nécessaire et troquent avec leurs voisins ce qui leur manque.

-Les 20 ans de la troupe du Wetr

Nous ne le savions pas mais au cours de notre séjour, il y a eu la fête anniversaire des 20 ans de la troupe du Wetr qui a duré 3 jours non loin de l'aéroport (la troupe est constituée de jeunes des 17 tribus de Lifou ou "Drehu" en langue drehu). Occasion nous a donc été donnée d'assister un pilou, cette danse kanak effectuée par les hommes. Impressionnant !

- Chez le boulanger du pain marmite de Lifou "Au coeur de Lito"

Après un bon repas concocté par Marie-Claudine

nous avons visité la boulangerie de son mari Théo qui fournit des pains marmite dans toute l'île !

Un impressionnant dispositif qui doit fonctionner 7/7, autant dire que le boulanger se reposait au moment de notre visite d'après déjeuner.

-Le culte à Lifou

De nombreuses chapelles et temples témoins des "guerres de religions" des premiers missionnaires entre les protestants anglais et catholiques français.

Une chapelle blanche en particulier mérite d'être découverte (je suis contente du résultat de perspective de ma prise de vue avec mon tout modeste appareil photo) :

puisqu'il faut grimper la falaise à Esao et de là on a une très belle vue sur la baie de Jinek :

Pour conclure

Lifou fut un beau séjour de découverte, nous n'avons pas passé notre temps à la plage par exemple, sauf pour quelques baignades

Il faut dire qu'en NC on ne passe pas son temps à "bronzer", d'une part parce qu'on a pas envie de brûler au soleil, d'autre part parce qu'on a tant d'autres choses à faire !