Fruit of the moon

Encore une idée préconçue que nous avons tôt fait d'abandonner :

"en Nouvelle-Calédonie nous allons pouvoir manger beaucoup de fruits" (et légumes)

Force est de constater qu'il n'en est rien, et ceux qui vivent en dehors de la capitale sont encore plus touchés par cet étrange phénomène : le choix dans les bacs est réduit à quelques fruits qui ne sont pas forcément ni exotiques, ni "locaux" : pommes, poires, oranges le plus souvent. Les locavores en sont pour leurs frais.

Mais le plus incroyable, c'est que lorsque les fruits "de saison" sont enfin disponibles, ils sont excessivement chers.

Les letchis par exemple, c'est la saison en ce moment et l'année dernière, nous n'en avons pas eu : la récolte avait pratiquement été nulle (cause météorologique). Cette année, les arbres croûlent sous le poids des fruits. J'ai pu en trouver

1. le long de la route à 1000 francs (un peu plus de 8 euros) la poche d'un kg, en vente "directe" si j'ose dire
2. et une autre fois chez un fruitier à 1400 francs (un peu moins de 12 euros).

En en discutant autour de moi, je me rends compte que la plupart des gens font l'impasse sur ce genre de nourriture : ils ne veulent pas faire partie des "gogos".

Personnellement je calcule le prix de revient du dessert pour la famille et je préfère acheter des fruits et profiter de leurs vitamines que d'acheter des pâtisseries par exemple ; au final, je suis effectivement prête à payer ce prix même si je le trouve exagéré par rapport au travail fourni pour le récolter, et alors qu'il n'y a pratiquement pas de coût de transport ni d'importation à prendre en compte.

Ces fruits-là ne viennent pourtant pas de la Lune...